PORTRAIT D’ENTREPRENEURE : CAROLINE SAVOIE, L’ARTISANE DU BIJOU
Plus jeune, Caroline Savoie dessinait beaucoup. Mais si elle a toujours aimé l’art en général, elle avait une préférence pour la sculpture, et c’est d’ailleurs ce qui l’a menée plus tard à la joaillerie. «J’aime dessiner le design du bijou, mais j’aime aussi le sculpter», explique l’artisane. Après 13 ans comme employée, elle lance en 2013 sa propre joaillerie, qui a pignon sur rue dans le quartier Beaubien à Montréal.
JOAILLERIE ARTISANALE
Caroline fait partie des 20% de joailliers qui travaillent encore de façon artisanale, la plupart préférant aujourd’hui mouler leurs bijoux en série. «Mes clients recherchent le côté fait main car chaque bijou est une œuvre d’art unique, qu’on peut porter au quotidien, indique Caroline. Une œuvre faite à l’ordinateur et imprimée en 3D, ça perd un peu de son cachet!» Une bague lui demande par exemple une moyenne de 20 heures de travail – «mais il ne faut pas compter ses heures dans ce métier! Si on n’est pas passionné, ça ne marche pas», prévient la joaillière.
Pour ses créations, elle s’inspire de ce qui l’entoure, notamment de l’architecture, dont elle mêle l’aspect plus rigide et raffiné au côté organique et texturé de la nature. Son slogan : audacieux, élégant, inspiré. «J’ai mon style, un peu rebelle, mais j’aime aussi les classiques d’époque, indique-t-elle. Je définis ma joaillerie comme haut de gamme mais accessible.» Il en résulte des bijoux adaptables, se portant aussi bien avec une tenue chic qu’un look décontracté. Caroline s’inspire aussi de ses clients, qui sont souvent des réguliers et qu’elle connaît bien ; il lui arrive en effet de penser à l’un d’eux alors qu’elle dessine un nouveau bijou. «Je suis très fière de dire que ceux qui font affaire avec moi reviennent, confie l’artisane. Je suis choyée pour ça.»
INTUITION CRÉATIVE
Le monde du bijou est aussi sujet aux tendances. La mode de l’automne dernier était ainsi au mauve et au bleu, avec beaucoup d’améthyste. Et puis il y a les tendances saisonnières : les gens achètent des longues boucles d’oreilles au printemps pour aller avec les robes d’été et les cheveux relevés, et des alliances pour les mariages… Mais Caroline se fie peu aux tendances et préfère suivre ses intuitions créatives. Et que ce soit pour une commande ou une création libre, la joaillière fait confiance à cette phrase de l’un de ses anciens professeurs : «si on a une bonne technique, il n’y a pas de limite artistique».
SUR MESURE ET PIERRES CANADIENNES
Côté matériaux, si Caroline travaille beaucoup avec des pierres précieuses ou semi-précieuses, elle ne boude pas pour autant les minerais et les pierres moins connues. Y compris quelques-uns des rares métaux et pierres canadiens ; la joaillère cite ainsi l’ammolite, une pierre fossilisée des Rocheuses canadiennes, ou encore la labradorite. Mais c’est surtout l’artisanat québécois derrière le bijou que ses clients ont à cœur d’encourager. «En plus d’avoir un meilleur produit et un service personnalisé, les gens ont la satisfaction d’avoir contribué à quelque chose de plus grand en encourageant l’économie locale», pense Caroline.
L’IMPORTANCE DU CONTACT CLIENT
Ces derniers mois, la joaillière a pu garder le contact avec ses habitués via ses infolettres régulières, qui lui valent des retours de clients contents de “voir du beau et de pouvoir continuer de rêver malgré le contexte”. Caroline reçoit d’ailleurs encore beaucoup de commandes, notamment de sur-mesure, via sa boutique en ligne. Ces derniers peuvent également retrouver ses bijoux chez quelques commerçants d’ici, notamment chez Signé Local à Québec, au Complexe Desjardins et sur la Promenade Fleury à Montréal.
Elle reçoit également les clients sur rendez-vous dans sa propre boutique, qui jouxte son atelier. «Certains sont très curieux du processus de fabrication de bijoux. Comme je fais beaucoup de sur-mesure, ça me fait plaisir de montrer mon travail, indique-t-elle avec enthousiasme. «Je prévois facilement une heure pour chaque client!»
LE PARADOXE DU JOAILLIER
Si le statut d’entrepreneure lui demande beaucoup de travail, de la réalisation des bijoux à celle des infolettres, la joaillière adore son quotidien. Elle parle du travail de création comme d’un exutoire qui lui vide la tête, et un véritable besoin. «Ce que j’aime surtout avec ce métier, c’est son aspect paradoxal, conclut Caroline : pour avoir un bijou raffiné et qui brille, il faut se salir les mains.»
Le Panier Bleu et Caroline Savoie Joaillerie
Petit blogue sur Caroline Savoie Joaillerie dans Le Panier Bleu. Merci d’encourager l’achat local et le fait main au Québec !
https://blogue.lepanierbleu.ca/articles/portrait-caroline-savoie-lartisane-du-bijou
PORTRAIT D’ENTREPRENEURE : CAROLINE SAVOIE, L’ARTISANE DU BIJOU
Plus jeune, Caroline Savoie dessinait beaucoup. Mais si elle a toujours aimé l’art en général, elle avait une préférence pour la sculpture, et c’est d’ailleurs ce qui l’a menée plus tard à la joaillerie. «J’aime dessiner le design du bijou, mais j’aime aussi le sculpter», explique l’artisane. Après 13 ans comme employée, elle lance en 2013 sa propre joaillerie, qui a pignon sur rue dans le quartier Beaubien à Montréal.
JOAILLERIE ARTISANALE
Caroline fait partie des 20% de joailliers qui travaillent encore de façon artisanale, la plupart préférant aujourd’hui mouler leurs bijoux en série. «Mes clients recherchent le côté fait main car chaque bijou est une œuvre d’art unique, qu’on peut porter au quotidien, indique Caroline. Une œuvre faite à l’ordinateur et imprimée en 3D, ça perd un peu de son cachet!» Une bague lui demande par exemple une moyenne de 20 heures de travail – «mais il ne faut pas compter ses heures dans ce métier! Si on n’est pas passionné, ça ne marche pas», prévient la joaillière.
Pour ses créations, elle s’inspire de ce qui l’entoure, notamment de l’architecture, dont elle mêle l’aspect plus rigide et raffiné au côté organique et texturé de la nature. Son slogan : audacieux, élégant, inspiré. «J’ai mon style, un peu rebelle, mais j’aime aussi les classiques d’époque, indique-t-elle. Je définis ma joaillerie comme haut de gamme mais accessible.» Il en résulte des bijoux adaptables, se portant aussi bien avec une tenue chic qu’un look décontracté. Caroline s’inspire aussi de ses clients, qui sont souvent des réguliers et qu’elle connaît bien ; il lui arrive en effet de penser à l’un d’eux alors qu’elle dessine un nouveau bijou. «Je suis très fière de dire que ceux qui font affaire avec moi reviennent, confie l’artisane. Je suis choyée pour ça.»
INTUITION CRÉATIVE
Le monde du bijou est aussi sujet aux tendances. La mode de l’automne dernier était ainsi au mauve et au bleu, avec beaucoup d’améthyste. Et puis il y a les tendances saisonnières : les gens achètent des longues boucles d’oreilles au printemps pour aller avec les robes d’été et les cheveux relevés, et des alliances pour les mariages… Mais Caroline se fie peu aux tendances et préfère suivre ses intuitions créatives. Et que ce soit pour une commande ou une création libre, la joaillière fait confiance à cette phrase de l’un de ses anciens professeurs : «si on a une bonne technique, il n’y a pas de limite artistique».
SUR MESURE ET PIERRES CANADIENNES
Côté matériaux, si Caroline travaille beaucoup avec des pierres précieuses ou semi-précieuses, elle ne boude pas pour autant les minerais et les pierres moins connues. Y compris quelques-uns des rares métaux et pierres canadiens ; la joaillère cite ainsi l’ammolite, une pierre fossilisée des Rocheuses canadiennes, ou encore la labradorite. Mais c’est surtout l’artisanat québécois derrière le bijou que ses clients ont à cœur d’encourager. «En plus d’avoir un meilleur produit et un service personnalisé, les gens ont la satisfaction d’avoir contribué à quelque chose de plus grand en encourageant l’économie locale», pense Caroline.
L’IMPORTANCE DU CONTACT CLIENT
Ces derniers mois, la joaillière a pu garder le contact avec ses habitués via ses infolettres régulières, qui lui valent des retours de clients contents de “voir du beau et de pouvoir continuer de rêver malgré le contexte”. Caroline reçoit d’ailleurs encore beaucoup de commandes, notamment de sur-mesure, via sa boutique en ligne. Ces derniers peuvent également retrouver ses bijoux chez quelques commerçants d’ici, notamment chez Signé Local à Québec, au Complexe Desjardins et sur la Promenade Fleury à Montréal.
Elle reçoit également les clients sur rendez-vous dans sa propre boutique, qui jouxte son atelier. «Certains sont très curieux du processus de fabrication de bijoux. Comme je fais beaucoup de sur-mesure, ça me fait plaisir de montrer mon travail, indique-t-elle avec enthousiasme. «Je prévois facilement une heure pour chaque client!»
LE PARADOXE DU JOAILLIER
Si le statut d’entrepreneure lui demande beaucoup de travail, de la réalisation des bijoux à celle des infolettres, la joaillière adore son quotidien. Elle parle du travail de création comme d’un exutoire qui lui vide la tête, et un véritable besoin. «Ce que j’aime surtout avec ce métier, c’est son aspect paradoxal, conclut Caroline : pour avoir un bijou raffiné et qui brille, il faut se salir les mains.»